LA PHOTOGRAPHIE PICTORIALISTE
A la fin du 19e siècle, la photographie d'amateur se développe grâce à la commercialisation du KODAK, premier appareil qui ne requiert aucune connaissance technique. Alors que la photographie professionnelle stagne dans la routine, des groupes de photographes amateurs se forment et propagent l'esthétique pictorialisme au début du siècle. Le pictorialisme, dérivé du terme "picture" qui veut dire image en anglais, a fait intervenir les photographes amateurs à considérer la photographie comme un art à part entière. En effet, autrefois, la photographie existait afin d'obtenir une représentation ou un portrait d'une scène donnée. Ces nouveaux groupes élaborent une esthéthique photographique et placent l'art au coeur de la pratique de la photographie.
L'analyse de l'image
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Alors que la photographie classique explore le portrait ou l'architecture, les images pictorialistes mettent en avant le sujet et transforment le réel grâce à des effets comme le flou, le clair-obscur. Les photographes créent une atmosphère brumeuse à l'aide de grains et de nuances de gris. Le but étant de privilégier l'impression tout en mettant de côté la précision de l'image.
Le pictorialisme est le premier mouvement photographique international. Il connait un large succès et est d'ailleurs exposé dans des salons internationaux et publié dans des revues telles que "Revue de Photographie", "Amateur Photographer" et tant d'autres.
En Belgique, ce mouvement a son moment de gloire avec quelques photographes comme Léonard Misonne, représentant du mouvement pictorialiste en Belgique. "Le sujet n'est rien, la lumière est tout" est son crédo qu'il proclame publiquement durant toute sa vie. Le succès du pictorialisme freine le développement de la photographie dans notre pays avant de laisser place à un nouveau courant : le moderne.